Essence végétale : rouler à l’huile végétale est-il une bonne idée ?
17/09/2021
Rouler à l’essence végétale, soit, à l'huile végétale, est techniquement possible. Cependant, il faut quand même prendre en considération certains points importants, au niveau légal et également au niveau pratique. En fait, il est interdit de rouler seulement à l’huile végétale comme carburant sur les routes de France. Néanmoins, les agriculteurs peuvent en profiter, en toute légalité, pour leurs tracteurs, uniquement dans leurs champs.
À l'origine, c’est Rudolf Diesel qui a souhaité faire fonctionner le moteur qu’il avait inventé avec de l'huile végétale. Néanmoins, les contraintes économiques de cette époque l'ont obligé à remplacer l’huile végétale par du gasoil.
Les avantages de rouler à l’essence végétale
- Lorsqu’on roule à l’huile végétale, on évite l’augmentation de l’effet de serre, en comparaison avec la combustion d’énergie fossile. Cette dernière dégage dans l’atmosphère du CO² qui est emprisonné sous terre, et ce, depuis des millions d’années.
- L’huile végétale est une énergie renouvelable.
- Dans le cas de l’huile usagée, elle permet de recycler des déchets.
Généralement, selon l’ADEME, et sans prendre en considération les conséquences de changements d’affectation des sols, les biocarburants (biodiesel et bioéthanol) qui sont produits en France ont des bilans énergétiques et d’émissions de gaz toxiques qui se trouvent plus favorables en comparaison avec ceux des carburants fossiles référentiels, notamment, le gazole et l’essence.
L’huile végétale est illégale sur les routes de France
En France, il est illégal d'utiliser exclusivement de l'huile végétale comme carburant pour les véhicules sur route, une spécificité réglementaire propre au pays. Cependant, cette contrainte ne s'applique pas hors des voies publiques. Ainsi, les tracteurs agricoles et autres machines de ce type peuvent légalement être modifiés pour fonctionner avec de l'huile végétale, à condition d'installer un kit adapté, similaire à ceux utilisés pour l'éthanol. Cette alternative écologique, renouvelable et non fossile, s'avère utile notamment pour ceux cherchant à supprimer l'AdBlue dans leur tracteur agricole, réduisant ainsi leur dépendance aux carburants traditionnels.
Des ennuis pour le moteur fonctionnant avec certaines essences végétales (l'huile de colza ou de tournesol)
Vu le caractère visqueux de certaines huiles végétales, des dépôts sont susceptibles de se former au niveau des injecteurs et sur les chambres de combustion des engins diesel. Afin d’éviter les risques d'ennuis mécaniques, il vaut mieux ne pas rouler avec de l'huile végétale pure. En effet, il vaut mieux choisir une solution mixte qui associe l’essence végétale au gasoil.
Quant aux moteurs diesel à injection indirecte, vous pouvez choisir un système à injection Bosch. Ce dernier vous permet de rouler avec un carburant qui est composé de 50 % d'huile au maximum.
Pour les moteurs diesel à injection directe de dernière génération, comme les types TDI, DCI ou HDI, souvent utilisés dans les engins agricoles, il est crucial de ne pas dépasser 30 % d'huile végétale en adjonction. Il est important de noter que ces pourcentages doivent être réduits durant la période hivernale, surtout lors de la reprogrammation moteur engins agricole pour assurer une performance optimale et le respect des normes environnementales.
Remarque :
Les huiles végétales pouvant faire office de carburant et qui sont mélangées avec du gasoil, proviennent du colza, du lin, du tournesol, d'amandes, etc. Elles peuvent aussi être des huiles usagées telles que l'huile de friture.
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